En usant d’un regard métaphorique, on pourrait dire que jusqu’à la fin du XXᵉ siècle les montagnes qui jalonnent le pays qu’est le Burundi ont longtemps empêché la diffusion des cris de souffrance qui s’y opéraient. Cependant, en 1994, aucune montagne n’aurait suffi à étouffer les maux et les mots d’un pays meurtri par un génocide fratricide venu ébranler la région d’Afrique des Grands Lacs. Dans son roman Petit Pays, Gaël Faye rompt avec le silence et revient sur quelques années de son enfance passées au Burundi, une enfance à jamais amputée de sa douceur candide.
Le Burundi est l’un des pays que l’on ne sait pas souvent placer sur une carte et dont on ne parle que très rarement. Il pourrait faire partie d’une catégorie fictive des pays qui sont mentionnés que lorsqu’il s’y passe une catastrophe assez grande pour que les médias occidentaux en fassent une tête d’affiche. Cette réalité est aussi vraie pour certaines villes ; qui connaissait Vaison-la-Romaine ava