« Se donner la mort, est-ce capituler devant l’épreuve, ou acquérir la suprême maîtrise, celle de l’homme sur sa propre vie ? » Tel est le paradoxe inné au phénomène de la mort volontaire que Raymond Aron se proposait de questionner dans la préface du livre Les suicides de Jean Baechler en 1975. Longtemps sujet à des débats d’ordre moral et philosophique, le suicide est un acte dont la représentation relève d’une véritable dichotomie singulière que cela soit dans les œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques.
Par rapport à cela, l’exemple le plus parlant reste la courte mais insondable question de Shakespeare : » to be or not to be » ( » être ou ne pas être « ). Symbole de lâcheté ou d’héroïsme, les arguments pour défendre ou dénoncer les cas de morts de volontaires sont nombreux et paradoxaux bien que les études sur ceux-ci mériteraient d’être étoffées – on peut en effet noter une abondance des recherches sur la thémat