Magazines de sciences humaines et sociales

L’expression face à 2020

« S’exprimer » c’est « rendre manifeste par toutes sortes de signes (langage écrit, oral, geste, attitude, réaction émotionnelle, etc.), de façon volontaire ou non, ce que l’on est, pense ou ressent » (CNRTL). S’exprimer peut alors prendre plusieurs sens : revendiquer, expliquer, manifester, extérioriser. « S’exprimer » est un droit mais aussi un pouvoir et peut devenir un devoir. L’expression est l’essence de nos sociétés, elle les façonne, permet le questionnement, les débats et les changements.

La crise sanitaire a bouleversé nos modes d’expression, les a interrogés, malmenés et parfois même limités. La pandémie a entraîné une concentration des débats autour d’un même sujet, donnant l’impression d’un monde à l’arrêt, confiné. Peut-on dire que la pandémie mondiale et le confinement qui en a découlé dans de nombreux pays ont mis à mal l’expression ? Je dirai qu’elle les a plutôt réinventés, repensés, étayés. Ce magazine se veut dans cette continuité : questionner, débattre, interroger nos sociétés.

L’expression est centrale et bouleverse nos quotidiens, nos modes de pensée, par les réseaux sociaux, les écrans, les manifestations, les soulèvements. Des combats communs fondés sur des inégalités, des injustices, des crimes traversent nos sociétés : du Black Lives Matter aux marches contre les violences sexistes et sexuelles. L’écologie, les discriminations, l’injustice, les abus gouvernementaux sont tant d’objets de combats communs. « Quand le peuple perd l’espoir, sa colère finit toujours par s’exprimer. », Jacques Chirac.

Partie 1 :

« Exprimer, s’exprimer et expression en 2020 : vers un périlleux écart entre gouvernants et gouvernés » par Alexis Polidore.
« Peut-on parler de radicalisation du militantisme environnemental ? » par Claire Sonnet, Camille Rousseau et Pierre Chauffin.
« 2020 : vers un paroxysme muet de la crise migratoire ? » par Léa Nachit.

Partie 2 : Le confinement au regard des Sciences Humaines et Sociales.

a-) La culture face à l’isolement.
« S’adapter au COVID-19, la gymnastique des médias sportifs » par Martin Robert.
« Un morceau de textile, nouveau marqueur social du « monde d’après » » par Margo Magny.
« Les pratiques culturelles des Français’e’s pendant le confinement : une réduction des écarts mais une uniformisation réelle des pratiques » par Anna Tellier.

b-) Enjeux nationaux et gouvernementaux à l’épreuve de la crise sanitaire.
« La santé et le travail ou la santé pour le travail » par Eline Le Cléac’h.
« Aux arbres citoyens » par Juliette Fleury.
« La crise sanitaire et les multiples facettes de l’aménagement du territoire » par Mathieu Mercier.
« Les femmes sous-représentées dans les médias depuis la crise sanitaire » par Stéphane Germain.

c-) Habitudes quotidiennes et individus en confinement.
« La répartition des tâches domestiques pendant le confinement : des inégalités entre les sexes ? » par Clément Defruit.
« Les personnes âgées : vulnérabilisées par le confinement ? » par Fanny Saincet.
« Les corps en confinement : restreints, obnubilés et changeants » par Camille Le Bretevillois.
« Emprisonnés dans le chez-soi » par Pablo Echeveste.
« Lecture : la grande évasion » par Marion Olivier et Elisabeth Coquidé.

Partie 3 : Retour sur les enjeux des élections américaines : médias, discours et diplomatie.

« La question raciale en vue des élections présidentielles de 2020 » par Alexis Vallée.
« La presse locale américaine sous perfusion » par Dany Tougeron.
« Diplomatie trumpienne et avenir de la politique américaine post-2020 » par Ludovic Broigniez.

Partie 4 : Actualités de 2020 en question.

« L’Arctique victime de ses richesses » par Medhi Colle.
« Quand la crise sanitaire bouleverse l’accès à l’IVG en Europe » par Yéléna Parentaud.
« Nemonte contre Goliath » par Charlotte Briand.
« Qu’a-t-on le droit de faire dire aux chiffres ? » par Erik Hansen.
« La valorisation des individus au travail par l’analyse de l’activité dans un contexte sanitaire dégradé » par Richard Renaudin.
« Beyrouth : d’une explosion portuaire à une déflagration politique » par Eline Le Cléac’h, Alexis Polidore, Anna Tellier.

Partie 5 : Point culture.

« Kalifat review » par Amy Parlett.
« La petite République de Saillans, une ode à la confrontation démocratique » par Dany Tougeron.
« Pourquoi ? » par Sara Gendronneau.
« Quand on a que l’amour » par Alexis Vallée.

Nouvelle n°1 : « Traces » par Yann Lignereux, professeur d’histoire moderne à l’université de Nantes.

Points de vente disponibles

Librairie Vent d'Ouest - Nantes

Librairie Durance - Nantes