Il avait marché depuis de trop nombreux jours à travers des forêts succédant à des bois. Cet océan végétal, aux reflets changeants bruns, marrons et verts, était étrangement traversé de fleuves et de rivières qui prenaient, quelques fois, l’allure minérale de chemins, inversant l’ordre du monde transformant les eaux en routes et les forêts en mers. Il avait fait de ce voyage comme une barricade pour sauver son cœur des vagues d’un vague à l’âme qui défiaient son humanité.
Après et plus loin, là-bas et plus tard, lui avait-on chuchoté, par-delà les plaines déprimées, auprès du grand fleuve, se tient la statue tant recherchée. Celle qui, comme une énigme, était maladroitement représentée sur une carte improbable qu’un jour, étonné, il avait tenu dans ses mains. Elle comme une autre d’ailleurs ; celle que l’on trouve ici dans ces plaines comme d’autres, sans ombre, enfouies dans les sables du désert ou recouvertes de secrets qui scellaient dans l’enfermement de paroles désormais perdues et sans écho les révélatio