La rentrée de septembre 2021 a vu se répandre dans les médias une polémique venant tout droit du Canada : des autodafés de livres pour mieux éduquer les enfants. La censure par le feu ayant été perçue comme un moyen de lutter contre le racisme et la discrimination que véhiculeraient certains mots. Est-il vraiment possible de lutter contre la haine en effaçant l’histoire du racisme ?
Si les écoles de Providence (Ontario, Canada) ont pris la décision de retirer 5 000 ouvrages de leurs bibliothèques, c’est dans le but de réconcilier la population avec les Premières Nations amérindiennes et leur histoire. Une trentaine de livres, tels que Tintin en Amérique, Astérix et les Indiens ou certains albums de Lucky Luke, ont ainsi été brûlés avant que la polémique n’enfle au point de faire cesser le processus, le restant ayant simplement fini à la poubelle. Ces autodafés – autrement dit destructions par le feu – ont été filmés par leurs instigateurs pour que les enfants puissent en apprendre quelque cho