En 2020, le premier confinement de la population française, mesure visant à ralentir la propagation de la Covid-19, instaure en France un climat social inédit. Une partie de la population active ne travaille momentanément plus, tandis qu’une autre partie voit son travail profondément réaménagé (télétravail, temps partiels, réduction des effectifs sur site, etc.). La fermeture des écoles contraint les enfants à rester chez eux. Le confinement génère alors de profonds changements au sein des familles. Les interactions sociales entre ses membres fait l’objet d’une continuité spatio-temporelle, source de tensions et d’inégalités sociales. Le partage des tâches domestiques, incluant l’éducation des enfants, est ainsi une source d’inégalités entre les hommes et les femmes. La répartition des tâches domestiques avant le confinement
Trois heures et trente-neuf minutes, c’est le temps moyen par jour que les femmes
consacrent, en 1986, au travail domestique. À la même date, les hommes y consacrent une heure de
moins, c’est-à-dire en moye