« I can’t breathe » (Je ne peux pas respirer) furent les derniers mots prononcés par Georges Floyd le 25 mai 2020. Ceux d’un homme noir ne pouvant plus s’exprimer, son cou écrasé par le genou d’un policier blanc. Ces mots ont fait le tour du monde à travers les médias et les réseaux sociaux et sont devenus le symbole des violences policières et raciales
qui frappent régulièrement les États-Unis. La question du racisme n’est pas nouvelle aux États-Unis, la lutte pour l’égalité entre Blancs et Afro-Américains jalonne l’histoire américaine. Martin Luther King Jr. en rêvait déjà en 1963, et 2020 a fait de cette question un élément de polarisation d’autant plus fort qu’il s’agissait d’une année électorale. La liberté de
s’exprimer est une valeur américaine depuis les pères fondateurs, garantie par le premier amendement de la Constitution. Néanmoins, plus de 240 ans plus tard, les populations afroaméricaines réclament toujours que leurs voix comptent autant que celles de leurs compatriotes blancs. Il est alors légitime de se