12 Juillet 2020. Devant l’ancien château de Pultusk, devenu « maison de la Pologne » au centre du pays, Andrzej Duda célèbre sa victoire. Sur fond de musique classique, le président sortant s’agite joyeusement, les deux bras en l’air. Le digne représentant du parti Droit et Justice (PIS) vient de remporter, pour la seconde fois, les élections présidentielles, en dépit d’une date électorale contestée de la part de ses adversaires et d’une partie du pays. Engluée dans la crise sanitaire du COVID-19, la Pologne, comme beaucoup de pays européens, peine à endiguer la pandémie. Gestion désastreuse, manque de lits d’hôpitaux et soignants débordés, le pays est
sous-équipé pour faire face au virus. En raison du contexte sanitaire, les manifestations sont interdites. Le contexte est parfait pour le pouvoir politique qui décide de ramener, devant le Parlement, le débat sur la restriction de l’IVG et l’éducation sexuelle dans les écoles. Une bataille loin d’être gagnée. Le droit à l’IVG en Pologne est très réglemen