De l’Antiquité à nos jours, de nombreuses crises sanitaires ont accablé l’humanité. Les pandémies se sont alors présentées aux individus de manière abrupte. Parmi celles-ci, l’épidémie de peste, fait partie de celles qui ont le plus terrifié les populations. Paradoxalement il s’agit d’une des crises sanitaires les plus représentées dans l’art.
En des temps où la médecine et les démarches scientifiques ne cessent d’évoluer, on constate au Moyen Âge et à l’époque moderne des représentations de l’épidémie qui se fondent sur une double finalité : une finalité d’ordre moral à travers le châtiment divin, et une finalité de l’ordre de l’intercession, lorsque l’Église se fait le porte-parole de l’esprit divin. La crainte de la peste est grande, notamment pendant le Siècle d’or espagnol. Il va donc de soi que les représentations de celle-ci sont en adéquation avec la foi des commanditaires. Ces derniers sont le plus souvent des religieux ou des croyants avec des convictions morales fortes. Nous consta