Magazines de sciences humaines et sociales

UNE NOUVELLE FORMULE POUR LES « ARTICLES PHARE » ?

Une idée innovante germe généralement comme une plante, elle doit être ouverte aux doux rayons du soleil, et vivre dans une chaude et humide forêt pour jouir d’une photosynthèse idéale.

À la suite de l’élection du nouveau Bureau nous avons décidé de perdre en verticalité dans nos rapports au profit d’échanges situés dans un axe davantage horizontal. Concrètement nous avons supprimé le poste de Vice-Président, pour éviter les redondantes réunions au niveau de la Présidence, ainsi que le pouvoir décisionnaire de la Direction de rédaction, jouant maintenant un rôle consultatif. À ce stade vous devez vous dire : « Ah, la Présidence dispose donc de tous les pouvoirs… je croyais que le despotisme n’était plus en vogue ». Effectivement, la Présidence a considérablement étendu ses prérogatives mais un contre-pouvoir a été institutionnalisé, celui du Comité d’Éthique et de Déontologie, devenu ce 4 octobre un organe puissant avec force de vote, de proposition et d’opposition. L’ensemble de ces éléments forment ce qui est nommé plus haut « la chaude et humide forêt ». Notre association n’est pas un ensemble hiérarchisé avec des encadrements fixes, elle est davantage une juxtaposition poreuse de différentes fonctions se répondant les unes aux autres de manière explosée et simultanée. C’est dans ce cadre que de formidables discussions, de véritables échanges constructifs, s’élaborent, s’opposent, s’articulent. Vous l’avez compris : ce sont les fameux « doux rayons du soleil ».

Partant de cela, les données minimales requises à une idée innovante sont présentes dans notre espace associatif. Ce 4 octobre, elle a fleuri. Elle a explosé de manière collégiale, émanant à la fois de nos réflexions et les influençant dans un débat nourrit continuellement. L’idée est la suivante : « pourquoi ne pas faire des articles mêlant des rédacteurs et rédactrices de disciplines différentes ? ». En réalité nous y avions déjà pensé, mais il y a un an nous étions totalement terrifiés devant une telle idée – il arrive qu’un historien n’arrive pas à s’entendre avec un autre pour rédiger conjointement, alors rassembler une sociologue avec un juriste semblait relever de la science-fiction à notre niveau. Grâce à la motivation de l’équipe ainsi qu’aux différents échanges nous avons pris confiance et nous allons tenter ce saut peut-être dangereux mais tellement stimulant.

En espérant que notre optimisme inconditionnel provoquera la publication de réflexions interdisciplinaires et communes à un même sujet. Surtout, nous gardons espoir que vous les apprécierez à leur juste valeur et pour leur innovation.