Magazines de sciences humaines et sociales

UNE VIE ASSOCIATIVE ACTIVE

Le mardi 7 décembre 2021, l’association Hu’Mag Magazine Sciences Humaines et Sociales a participé à une table-ronde organisée par le média vidéo associatif le Vlipp autour du sujet « Des fake news… aux complots ». Décrite par l’organisation comme une table-ronde participative et dessinée, grâce à l’intervention de Fatma Ben Hamad en qualité de dessinatrice de presse en direct, ce moment fut riche en échanges, communication, sensibilisation et apprentissage à propos des thématiques touchant aux fake news, aux complots, aux enjeux de l’éducation aux médias ainsi que ses modalités, et à l’histoire. Concrètement elle se déroula dans la salle de conférence du bâtiment de Censive de Nantes-Université entre 18h30 et 20h15. Durant ce laps de temps à la fois figé et plastique plusieurs intervenantes et intervenants se sont relayé·e·s suivant deux objets d’étude principaux et sous la présidence de séance de Fabiola Moreau. 

Plus exactement, dans un premier temps il fut abordé la question des fake news dans les médias et des exemples d’actes pour les déconstruire et les remettre en question. Par rapport à cela, Yaiza Martin Fradejas, rédactrice en chef du Vlipp, a su exposer les enjeux cruciaux de l’éducation aux médias en mettant en avant une initiative de son association en collaboration avec France 3 Pays de la Loire à savoir Minute Fake. Il s’agit d’une une série de vidéo destinée à la sensibilisation et au décryptage des fake news dans un format adapté aux réseaux sociaux. À la suite de cette intervention ce fut au tour de Merwann Abboud, coordinateur et rédacteur en chef de Fragil, de prendre la parole pour dévoiler et expliciter les actions mises en place par son association pour que l’éducation aux médias soit accessible à toutes et tous, le tout étant régulièrement étayé par des cas de situation très précis. Enfin, la première partie de cette table-ronde s’acheva avec une intervention de Fatma Ben Hamad, journaliste aux Observateurs de France 24 et dessinatrice de presse, qui s’articula autour son travail d’enquête au quotidien, ce qui lui permis d’expliquer les rouages tangibles et intangibles auxquels elle avait recours pour identifier et déconstruire des «intox». 

Dans le second temps de la table-ronde, davantage destiné à proposer une mise en abyme historique problématisée des complots et des mécanismes entre ces derniers et les processus de désinformation, ce fut à Alexis Polidore, Président de Hu’Mag Magazine Sciences Humaines et Sociales, ainsi qu’à Alexis Cribier et Mathys Papin, du journal étudiant de la Plume du Tertre, de développer leur intervention orale pendant que Fatma Ben Hamad retranscrivait leurs dires, en direct, par le dessin. Ces deux derniers prirent comme angle d’étude les complots dans l’histoire en effectuant des « va-et-vient » incessants entre des complots du passé et des complots du présent pour dégager un enjeu derrière ces processus, à savoir le fait que les complots peuvent aussi être des objets du pouvoir pouvant se développer de manière incontrôlée et se retourner contre lui. 

En ce qui concerne notre intervention, à la suite de longs et d’intéressants dialogues tant avec Fabiola qu’avec les membres de la Plume du Tertre, il fut choisi de traiter des complots dans l’Antiquité gréco-perse. D’où le nom de notre intervention : « Complot et désinformation dans l’espace égéen antique : objet du quotidien ou de l’inédit ? ». L’objectif était ici d’interroger deux dimensions contradictoires mais pourtant intrinsèquement liées aux rouages des complots et des processus de désinformation qui y sont associés, c’est-à-dire leur aspect à la fois inédit et quotidien. Inédit puisque chaque complot met en avant une situation nouvelle et surfe sur cette idée d’une exceptionnalité. Quotidien car tout complot est révélateur de données de la vie de tous les jours, que cela relève de l’ordre culturel, politique ou social. D’un point de vue du contenu il fut opté de traiter tout d’abord de la construction étymologique complexe du terme même complot. Puis, trois axes d’étude furent de rigueur pour répondre à la problématique suivante : « dans quelle mesure les complots et les processus de désinformation furent-ils des éléments du quotidien de ces sociétés [antiques] alors que le terme en lui-même n’existait pas ? ». Ces derniers furent respectivement : les complots comme objet culturel grec premier, les processus de désinformation et les complots comme armes politiques régulières, et les complots tels des actes-miroirs des peurs et des craintes des sociétés grecques. 

Bien évidemment, l’association Hu’Mag Magazine Sciences Humaines et Sociales désire par ce point d’actualité remercier et féliciter le Vlipp pour l’organisation de cette table-ronde, ainsi que les différentes associations et personnes intervenantes ou faisant partie du public. 

https://www.vlipp.fr/actualites/des-fake-news-au-complotisme-la-table-ronde-participative-dessinee